Témoignages d'utilisateurs

Dans les prochains messages je publierai des textes divers contenant des témoignages d'utilisateurs de la méthode EFT qui proviennent soit du site original de M. Gary Craig l'inventeur de la méthode EFT, soit de personnes ayant participé au Cercle EFT de Québec.

Le premier cas est celui d'une dame nommée Mary et c'est son cas qui a déclenché tout le processus qui a conduit finalement à la méthode de libération des émotions EFT.

Ce texte provient du livre du docteur Callahan et Richard Trubo intitulé : Stimulez votre guérisseur intérieur.
----------------------------------------

La Thérapie du Champ Mental est née en droite ligne de ma frustration accumulée lors du traitement de Mary, patiente d’une trentaine d’années, mère de deux enfants, qui souffrait depuis son enfance d’une grave hydrophobie (peur de l’eau).

À l’époque, après trente années de pratique, je n’avais jamais vu une peur de l’eau si intense. Cette peur la paralysait, l’empêchant d’accomplir les actions les plus banales : se plonger dans une baignoire, donner le bain à ses enfants. Mëme une douche rapide lui imposait un stress extrême.

Lorsqu’il pleuvait, elle était terrifiée et refusait de mettre le pied hors de la maison. Habitant la Californie elle était incapable de conduire sa voiture sur la Pacific Coast Highway, car la vue de l’océan l’effrayait aussi. Elle m’a raconté avoir été contente de la sortie du film les dents de la mer, car après l’avoir vu, ses enfants ne lui avaient plus demandé de les emmener à la plage! Elle faisait d’horribles cauchemars, durant lesquels une force mystérieuse, indéfinissable, la laissait tomber dans l’océan, ou l’eau l’attrapait.

Vers 1980, je soignais Mary depuis plus d’une année, en faisant appel à toutes les techniques psychothérapeutiques classiques que je connaissais. Toutes les approches avaient cependant déplorablement échoué. Nous avions essayé la thérapie rationnelle émotive, la thérapie centrée sur le patient, la thérapie cognitive, la thérapie comportementale, l’hypnose, la relaxation, le biofeedback, la désensibilisation systématique… Rien ne donnait des résultats. Absolument rien.

Comme tous mes confrères qui traitaient des phobies, j’ai forcé Mary à affronter ses peurs. Cette Méthode présente néanmoins l’inconvénient de susciter une anxiété telle qu’elle déclenchera chez nombre de patients un stress post-traumatique. Certains sont choqués jusqu’au tréfonds d’eux-mêmes, comme s’ils avaient vécu une guerre.

Toutefois, comme Mary, ils vont rarement mieux et ils ne sont pratiquement jamais guéris. À l’époque, je n’avais encore jamais vu une personne dont la phobie soit totalement éradiquée. Une trace de détresse subsistait. J’étais frustré, mais les patients phobiques étaient très abattus.

Mary montrait pourtant des signes d’une légère amélioration. Après quelques mois de traitement elle était capable de rester assise anxieusement au bord de la piscine proche de mon cabinet et de tremper ses pieds dans l’eau. Ce mince résultat lui avait demandé beaucoup de courage, car elle était terriblement effrayée à chaque fois qu’elle se dirigeait pas à pas vers la piscine.

Une fois là. Mary n’avait jamais pu regarder l’eau directement. C’est une véritable torture, m’avait-elle dit À la fin de la plupart des séances, un affreux mal de tête provoqué par le stress très intense de son exposition à l’eau pendant une heure se déclarait.

Je suis finalement arrivé au bout de mes ressources, et j’ai pratiquement abandonné tout espoir de pouvoir aider réellement Mary. Un après-midi par pure frustration, j’ai décidé de faire une expérience. Nous étions assis dans mon jardin, avec vue sur la piscine. Assez rapidement Mary fur affectée par la proximité de l’eau. Elle se trémoussait sur son siège, s’agitait et finit par être en proie à une vive émotion.

Elle disait : Je sens l’eau au creux de mon estomac. À chaque fois que je regarde l’eau ou que je pense à elle, je la sens juste là, à cet endroit.

Brusquement, une idée a surgit dans mon esprit. Bien que sans formation spécifique en acupuncture, je connaissais la théorie de la médecine chinoise selon laquelle l’énergie circule dans le corps par des voies spécifiques (les méridiens), sur lesquelles sont situés les points d’acupuncture.

Cette théorie affirme que si cette circulation énergétique est déséquilibrée, l’individu tombe malade. Le méridien de l’estomac aboutissait à un point situé sous l’œil – et Mary affirmait que la nausée montait de son estomac. Impulsivement, et aussi en désespoir de cause, j’ai dit à Mary en lui indiquant le point sous l’œil : Tapote ici. Pense è ta peur de l’eau et tapote ici fermement plusieurs fois avec deux doigts.

Mary s’est exécutée.

Franchement je ne m’attendais pas à grand-chose, j’étais seulement disposé à tout essayer. Peut-être que la percussion rythmique allait équilibrer ou débloquer la circulation de son énergie. Après environ deux minutes, Mary m’a regardé, les yeux emplis d’étonnement.

C’est parti s’est-elle exclamée.

- Qu’est-ce qui est parti?

- Cette affreuse sensation au creux de mon estomac. Elle a totalement disparu!

Totalement disparu? J’ai regardé Mary avec scepticisme, sans la croire.

Avant que je puisse prononcer un autre mot, Mary a sauté en bas de son siège et s’est mise à courir vers la piscine. Elle courrait de plus en plus vite. Je me suis brusquement rendu compte qu’à ce rythme là elle allait se retrouver dans la piscine, incapable de nager! Là, c’est moi qui ai été terrifié.

Mary, attention! Ai-je crié en m’élançant à sa poursuite. Mary s’est arrêtée brièvement. Elle s’est retournée pour me regarder en arborant un énorme sourire. Ne vous inquiétez pas, Dr Callahan, Je n’ai pas oublié que je ne sais pas nager


À la prochaine

Maurice